Pendant longtemps réservés aux pêcheurs en mer, les metal jigs ont discrètement fait leur entrée dans la boîte des pêcheurs d'eau douce. Et à juste titre ! Ces petits leurres métalliques, compacts et denses, sont particulièrement efficaces pour débusquer perches et sandres, surtout quand les conditions deviennent difficiles. Zoom sur une technique encore trop sous-estimée chez les pêcheurs de carnassiers français.
🔩 Qu’est-ce qu’un metal jig ?
Le metal jig est un leurre composé essentiellement de métal, le plus souvent en plomb ou en alliage, qui imite un petit poisson ou une proie blessée. Sa forme varie : certains sont longs et effilés pour une descente rapide, d'autres plus trapus pour papillonner lentement. Ce leurre, très polyvalent, peut se manier de différentes façons : en verticale, en lancer-ramener, ou en animation type “darting”.
🎯 Pourquoi l’utiliser en eau douce ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les jigs ne sont pas uniquement destinés aux pêches profondes en mer. En eau douce, ils offrent plusieurs avantages :
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Détection rapide de la profondeur grâce à leur densité
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Animations précises et nerveuses, idéales pour les carnassiers peu actifs
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Efficacité en vertical pour le sandre et la perche en période froide
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Capacité à pêcher creux et dans les courants sans dériver exagérément
Les jigs sont parfaits quand les poissons sont collés au fond ou peu mordeurs, notamment en hiver ou en été en pleine journée.
🐟 Les espèces ciblées
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La perche : friande des animations rapides et papillonnantes. Elle attaque souvent à la descente.
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Le sandre : réagit bien aux animations minimalistes et verticales, surtout quand les eaux sont froides.
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Le black-bass : plus occasionnel, mais les jigs peuvent déclencher des touches réflexes, notamment en pêche à vue ou dans les zones rocheuses.
🧰 Quel matériel utiliser ?
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Canne spinning ou baitcasting entre 2m et 2m20, rapide ou extra-fast
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Tresse fine (8 à 12/100) avec un bas de ligne en fluorocarbone de 20 à 25/100
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Poids des jigs : de 5 à 20 g selon profondeur et courant
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Hameçons simples ou triples selon la réglementation et l’environnement (hameçon simple conseillé en zone encombrée)
Quel jig ?
🎣 Techniques d’animation
1. Animation verticale
Idéale depuis un float tube ou un bateau. On laisse descendre le jig au fond, on le décolle de 20 à 50 cm, et on fait des petits twitchs avec des pauses longues. Le sandre adore.
2. Lancer-ramener en dents de scie
On lance loin, on laisse couler, et on anime par petits bonds sur le fond, en relevant la canne. Attention aux touches à la descente !
3. Twitching linéaire
Sur les perches actives, animez le jig en linéaire rapide avec des coups de scion secs : effet “fuite” garanti.
🔥 Astuces du bord
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Variez la vitesse de récupération et testez les pauses longues : souvent la touche intervient à l’arrêt.
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Utilisez un assist hook sur le dos du jig pour améliorer le taux de réussite des ferrages.
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En hiver, privilégiez les zones profondes avec substrat dur (rochers, graviers), où les percidés aiment se tenir.
📝 En conclusion
Le metal jig en eau douce, c’est un peu le joker du pêcheur de carnassiers : discret, efficace, et redoutable quand plus rien ne marche. Il mérite une vraie place dans votre boîte à leurres, notamment en automne et en hiver.
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